historique de l'ordinateur


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Étymologie

Ordinateur apparait dans les dictionnaires du xixe siècle comme synonyme peu usuel de ordonnateur: celui qui met en ordre. Puis la locution ordinateur électroniquedésigne en 1960 une machine qui lit et classe sans intervention humaine. Le mot français semble avoir été introduit par IBM dans les années 60, pour éviter le motcomputer en français. Le mot anglais computer vient de l'ancien français, du verbe computer.

Historique

L'image la plus célèbre du début de l'histoire de l'informatique6
Ce portrait de Jacquard, tissé en soie sur un métier Jacquard, demandait la lecture de 24 000 cartes de plus de 1 000 trous chacune (1839). Il n'était produit que sur demande. Charles Babbage l'utilisa souvent pour expliquer ses idées sur ce que fut la première esquisse d'un ordinateur, sa machine analytique, qui utilisait des cartes Jacquard pour ses commandes et ses données7

Les machine à calculer

Les machines à calculer jouèrent un rôle primordial dans le développement des ordinateurs pour deux raisons tout à fait indépendantes.

  • D'une part, pour leurs origines : c'est pendant le développement d'une machine à calculer automatique à imprimante qu'en 1834 Charles Babbage commença à imaginer sa machine analytique, l’ancêtre des ordinateurs. C’était une machine à calculer programmée par la lecture de cartes perforées (inspirées du Métier Jacquard), avec un lecteur de cartes pour les données et un pour les programmes, avec des mémoires, un calculateur central et des imprimantes et qui inspirera le développement des premiers ordinateurs cent ans plus tard (Howard Aiken fit beaucoup référence aux machines de Babbage quand il convainquit IBM de construire l'Harvard Mark I en 1937) ; ce qui nous amènera aux mainframes des années 1960.
  • D'autre part, pour leur propagation, grâce à la commercialisation en 1971 du premier microprocesseur, l'Intel 4004, qui fut inventé pendant le développement d'une machine à calculer électronique pour la compagnie japonaise Busicom, qui est à l'origine de l'explosion de la micro-informatique à partir de 19758 et qui réside au cœur de tous les ordinateurs actuels quel que soit leurs tailles ou fonctions (bien que seulement 2 % des microprocesseurs produits chaque années soient utilisés comme unités centrales d'ordinateur, les 98 % restant sont utilisés dans la construction de voitures, de robots ménager, de montres, de caméras de surveillance9...).

Électromécanique et mécanographie

Outre les avancées observées dans l'industrie du textile et celles de l'électronique, les avancées de la mécanographie à la fin duxixe siècle, pour achever les recensements aux États-Unis d'Amérique, la mécanisation de la cryptographie au début du xxe siècle, pour chiffrer puis déchiffrer automatiquement des messages, le développement des réseaux téléphoniques (à base de relais électromécaniques), sont aussi à prendre en compte pour comprendre l'avènement de ce nouveau genre de machine qui ne calculent pas (comme font/faisaient les calculatrices), mais lisent et interprètent des programmes qui -eux- calculent.

Pour le monde des idées, avant l'invention de ces nouvelles machines, l'élément fondateur de la science informatique est en 1936, la publication de l'article "On Computable Numbers with an Application to the Entscheidungsproblem"10 par Alan Turing qui allait déplacer le centre de préoccupation de certains scientifiques (mathématiciens et logiciens) de l'époque, du sujet de la calculabilité(ou décidabilité) ouvert par Hilbert, malmené par Godël, éclairci par Church, vers le sujet de la mécanisation du calcul (ou calculabilité effective). Dans ce texte de 35 pages, Turing expose une machine théorique capable d'effectuer tout calcul ; il démontre que cette machine est aussi puissante, au niveau du calcul, que tout être humain. Autrement dit, un problème mathématique possède une solution, si et seulement si, il existe une machine de Turing capable de résoudre ce problème. Par la suite, il expose une machine de Turing universelle apte à reproduire toute machine de Turing, il s'agit des concepts d'ordinateur, de programmation et de programme. Il termine en démontrant qu'il existe au moins un problème mathématique formellement insoluble, le problème de l'arrêt.
Peu avant la Seconde Guerre mondiale, apparurent les premières calculatrices électromécaniques, construites selon les idées d'Alan Turing. Les machines furent vite supplantées par les premiers calculateurs électroniques, nettement plus performants.

Seconde guerre mondiale

Le premier ordinateur fonctionnant en langage binaire fut le Colossus, conçu lors de la Seconde Guerre Mondiale, il n'était pas Turing-complet bien qu'Alan Turing ait travaillé au projet. À la fin de la guerre, il fut démonté et caché à cause de son importance stratégique.

En juin 1945 est publié un article fondateur de John 11 donnant les bases de l'architecture utilisée dans la quasi totalité des ordinateurs depuis lors. Dans cet article Von Neumann veut concevoir un programme enregistré et programmé dans la machine. La première machine correspondant à cette architecture, dite depuis architecture de Von Neumann est une machine expérimentale la Small-Scale Experimental Machine (SSEM ou "baby") construite à Manchester en juillet 1948. En Aout 1949 la première machine fonctionnelle, fondé sur les bases de Von Neumann fut l'EDVAC.
L'ENIAC, mis en service en 1946, est le premier ordinateur entièrement électronique construit pour être Turing-complet.

Les années 1950

Le mot ordinateur fut introduit par IBM France en 1955. François Girard, alors responsable du service publicité de l'entreprise, eut l'idée de consulter son ancien professeur de lettres à Paris, Jacques Perret, afin de lui demander de proposer un mot caractérisant le mieux possible ce que l'on appelait vulgairement un calculateur (traduction littérale du mot anglais « computer »). Ce dernier proposa « ordinateur », un mot tombé en désuétude désignant anciennement un ordonnateur, voire la notion d'ordre ecclésiastique dans l'église catholique (ordinant)12,13. Le professeur suggéra plus précisément « ordinatrice électronique », le féminin ayant pu permettre, selon lui, de mieux distinguer l'usage religieux de l'usage comptable du mot14,15. Le premier ordinateur multitâches est le Bull Gamma 60 en 1958

Le premier ordinateur familial

le premier ordinateur dit familial est l'Apple II, lancé en janvier 1977. Il a été suivi de nombreux autres, notamment l'Atari 400 en 1979, le TI99/4A, l'Hector et le Sinclair ZX81en 1981, les MSX, le Commodore 64 en 1982, l'Oric-1 en 1983, l'Apple IIe, l'Amstrad CPC 464 en 1984 (suivi des 664 puis 6128)16.

Généralités

Les ordinateurs furent d'abord utilisés pour le calcul (en nombres entiers d'abord, puis flottants). On ne peut cependant les assimiler à de simples calculateurs : en effet, le résultat du traitement d'un ordinateur peut être non seulement une série de nombres, mais aussi un nouveau programme (utilisable par cet ordinateur ou par un autre).

  • Dans l'architecture de von Neumann, les données sont banalisées et peuvent être interprétées indifféremment comme des nombres, des instructions, des valeurs logiques ou tout symbole défini arbitrairement (lettre de l’alphabet, par exemple).
  • Le calcul représente une des applications possibles. Dans ce cas, les données sont traitées comme des nombres.
  • L’ordinateur est utilisé aussi pour ses possibilités d'organisation de l’information, entre autres sur des périphériques de stockage magnétique. On a calculé à la fin des années 1980 que sans les ordinateurs il faudrait toute la population française juste pour faire dans ce pays le seul travail des banques.
    • Cette capacité d’organiser les informations a généralisé l’usage du traitement de texte dans le grand public ;
    • la gestion des bases de données relationnelles permet également de retrouver et de consolider des informations réparties vues par l'utilisateur comme plusieurs tables indépendantes.
Cette création d'un néologisme fut à l'origine de traductions multiples des expressions supercomputer, superordinateur ou supercalculateur, et Quantum computer,calculateur quantique ou ordinateur quantique. Dans ce dernier cas, l'utilisation du mot « ordinateur » est justement surfaite car les possibilités envisageables pour le calcul quantique sont loin de la polyvalence d'un « ordinateur ».
L’expérience a appris à distinguer dans un ordinateur deux aspects, dont le second avait été au départ sous-estimé :
  • l’architecture physique, matérielle (alias hardware ou hard) ;
  • l’architecture logicielle (alias software ou soft) ; un ordinateur très avancé techniquement pour son époque comme le Gamma 60 de la compagnie Bull n’eut pas le succès attendu, pour la simple raison qu’il existait peu de moyens de mettre en œuvre commodément ses possibilités techniques. Le logiciel - et son complément les services(formation, maintenance, ...) - forme depuis le milieu des années 1980 l’essentiel des coûts d’équipement informatique, le matériel n’y ayant qu’une part minoritaire.
Les ordinateurs peuvent être sensibles aux bombes IEM.

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